Introduction
Le guide Étudier les génocides présente neuf génocides reconnus par l’ONU, le Canada ou le Québec. Découvrez ici le cas du génocide des L’Holocauste, présenté à travers quatre sections : la première section met en contexte l’étude à l’aide d’une carte, de faits saillants et d’une chronologie; la deuxième propose une problématisation du cas étudié ; la troisième examine les éléments essentiels du contexte historique ; et la quatrième section décrit le génocide selon les six étapes du processus génocidaire.
Extrait d’un témoignage
"Très vite, on nous a dit que les Juifs devaient quitter les écoles. Et puis il y a eu une sorte d'école juive où nous n'avons absolument rien appris. Nous étions simplement assis là. Et cette école a été démantelée après un certain temps. Ma mère et d'autres Autrichiens ont pensé la même chose , ils ont dit : "Eh bien, si nous ne sommes pas autorisés à aller au théâtre, parce qu'ils savaient déjà que les Juifs allemands n'étaient pas autorisés dans les théâtres allemands, alors d'accord, nous n'irons pas au théâtre. Si nous n'avons pas le droit d'aller au parc d'attractions, très bien, nous n'irons pas. Nous nous débrouillerons. Et c'était vraiment la grande erreur , tout le monde pensait qu'ils seraient tolérés, même s'ils devaient réduire leur niveau de vie."
Dora Cohen, survivante juive vivant au Canada


Ligne du temps
Faits saillants
- L'assassinat systématique de six millions d'hommes, de femmes et d'enfants, simplement parce qu'ils étaient considérés comme juifs.
- Racisme économique, religieux et biologique, fascisme et nationalisme radical
- Dans presque toute l'Europe et l'Afrique du Nord
- 1933-1945 : De l'élection du parti nazi à la fin de la Seconde Guerre mondiale
- Les auteurs de ces crimes étaient les nazis et leurs collaborateurs dans les pays occupés et alliés, qui croyaient en une race supérieure (la race aryenne).
- Les victimes du nazisme étaient les Juifs et de nombreux autres groupes, tels que les Roms et les Sinti, les homosexuels et les personnes handicapées, ainsi que les groupes de résistance et d'autres opposants au régime.
L'histoire complète
Nous avons élaboré un document complet qui présente et résume l’ensemble du récit. Veuillez le télécharger, l’imprimer et l’utiliser à des fins d’enseignement et d’étude.
Images
Témoignages
Nous avons dû nous déshabiller et nous nous sommes déplacés nus. Ensuite, ils nous ont rasés, de la tête aux pieds. Puis ils nous ont désinfectés. Ensuite, nous avons reçu cet uniforme rayé et il me semble que la première nuit, nous avons dormi dehors. Et le jour suivant, ils nous ont donné à manger. Un grand bol de soupe - la soupe est devenue notre aliment de base - un bol pour six hommes. Mais ils ne nous ont pas donné de cuillère. Ils ont dit : “Vous ne valez pas mieux que des chiens. Si vous voulez manger, mangez comme un chien!” Et nous avons mangé, car nous étions affamés. Et je me souviens encore que, à plusieurs reprises, j’aurais souhaité qu’ils me traitent aussi bien qu’ils traitaient leurs chiens.
Ted Bolgar, survivant de l’Holocauste immigré au Canada en 1948, à propos de son arrivée à Auschwitz
Tous les fonds des Juifs, tout ce qu’ils avaient à la banque ont été gelés. [...] Mon père [...] a été mis à la porte du bureau où il travaillait. [...] Il fallait apporter nos objets de valeur au poste de police [...] À l’automne 1939, on a interdit aux jeunes Juifs de se rendre à l’école [...], de la maternelle jusqu’à l’université. [...] Puis, les Allemands ont donné l’ordre aux Juifs de s’installer à plusieurs familles dans chaque appartement [et ont] émis des lois pour interdire aux non-Juifs d’avoir des contacts avec les Juifs
Témoignage de Vera Schiff, survivante juive d’origine tchécoslovaque sur les persécutions subies par les Juifs après la conquête du pays par l’armée allemande
L’évacuation d’Auschwitz a eu lieu le 18 janvier [1945]. Nous sommes partis [...] dans un froid absolument glacial. [...] à mes yeux c’était absolument le pire qu’on puisse imaginer. Si tu trébuchais, [tu étais] fusillé sur-le-champ
Témoignage de Meir Schondorf, survivant juif d’origine tchécoslovaque sur les « marches de la mort »
J’ai appris plus tard ce qui s’était passé. [...] Ma belle-mère a pris le bébé, mais le bébé était lourd, il avait déjà six mois, alors ma belle-sœur a pris le bébé des bras de sa mère. [Elle a été] envoyée au crématorium avec mon bébé
Témoignage de Rose Svarc, survivante juive d’origine tchécoslovaque sur la mort de son bébé à Auschwitz. À l’arrivée du train, dans la précipitation, elle confie son enfant à sa belle-mère avant que toute la famille soit séparée